Créer et automatiser du contenu de façon constructive

Je suis intervenue le vendredi 3 mars dernier dans le cycle Analyse du Women in Tech SEO Fest UK. Avant de démarrer cet article, j’aimerais remercier très chaleureusement Areej AbuAli pour avoir sélectionné mon sujet parmi des dizaines, certainement, et pour m’avoir permise de monter sur la scène du splendide théâtre Barbican. Je remercie également Hannah Smith (MC) pour son accompagnement, ses encouragements, et pour avoir fait en sorte que tout soit absolument clair dans comme crystal pour moi. Mention spéciale également à destination de la régie du Barbican Centre et à la personne qui a posé mon micro cravate.

Cet article est en français tandis que la conférence fut réalisée dans la langue de Shakespeare. Ce n’est pas une transcription exacte de ma présentation. Pour les personnes intéressées, les places virtuelles pour accéder aux versions filmées de l’ensemble du programme sont encore disponibles.

Avant de créer du contenu, il faut le concevoir

La génération de contenu est un des sujets les plus à la mode, surtout depuis la sortie de ChatGPT pour le grand public. ChatGPT rend accessible avec une interface conversationnelle les technologies développées par OpenAI, dont GPT-3, déjà très populaire depuis plusieurs années. ChatGPT a permis l’instauration d’une interface, au sens propre, qui nous permet à chacun de communiquer avec la machine sans pour autant avoir des compétences en développement. Car n’oublions pas que le code source d’une application n’est qu’une façon de donner des instructions à une machine. Ici, on dispose d’un espace dans lequel on peut communiquer avec la machine avec l’illusion d’une entité intelligente et artificielle.

Mais avant de penser création et génération, il y a la conception. Il y a la méthode et aussi ce que l’on souhaite faire du contenu produit.

Une autre histoire d’optimisation

Connaissez-vous Dave Brailsford ? Moi non plus. Il a été directeur des performances de British Cycling et il est bien connu pour son travail en tant que directeur de l'équipe cycliste Sky. Sa théorie sur les "gains marginaux" est devenue célèbre. En résumé, si vous optimisez un peu de ceci et un peu de cela, votre projet s'en trouvera considérablement amélioré. Si ce n’est pas un excellent résumé pour définir le SEO, alors je mange mon chapeau.

Au début, je pensais que j'étais une rédactrice, une journaliste. Puis j'ai découvert que ce que nous pouvions faire sur le Web était encore plus intéressant. Ce sont de nouvelles façons de raconter des histoires, de nouvelles façons de les partager qui s’offrent à nous. C’est ainsi que j'ai commencé à écrire un blog en 2009 puis que j’ai mené d’autres projets.

Finalement, j'ai réalisé que je faisais déjà du SEO !

J'avais :

  • des idées

  • une volonté de les partager

  • une tendance à construire des sites Web en tenant compte du contenu lui-même, de sa structure, de sa popularité, etc.

Ah oui, le SEO, je connais.

Finalement ma conclusion était simple :

  • Être une bonne rédactrice ne me suffisait pas.

  • Être un bon SEO technique ne suffisait pas non plus.

Je me devais fusionner ces compétences afin d’arriver à mes fins. Ou au moins essayer d’avoir une vision holistique des choses, assez exacte, pour ne pas me freiner dans mes projets.

Google E-A-T, E-E-A-T, Helpful Content Update, etc.

E-A-T ou E-E-A-T, telle est la question. Mais l’idée est la même.

Une théorie très connue affirme qu'il faut 10 000 heures pour devenir un expert. Elle est plutôt obsolète, ce n’est certainement pas quelque chose à suivre à la lettre. Il se peut que vous ayez besoin de plus. On peut avoir besoin de moins. Mais le nombre d'heures passées 'est vraiment pas important.

Ce qui est important, ce sont vos sources !

Je ne peux pas parler de l'automatisation en 2023 sans mentionner ChatGPT. Pour être honnête, Chat GPT, c’est votre pote qui parle trop après avoir trop bu.

D'une part ChatGPT est plutôt un bon rédacteur. Nous le comprenons, nous le trouvons plausible. C’est même sans doute la raison pour laquelle on a très facilement l’impression qu’il est capable d’aller chercher la Lune pour nous. Mais il n'a aucune idée de ce qu'il nous dit. Il reprend des informations glanées sans prendre le recul dont est capable une personne humaine.

D'autre part, malheureusement… le fait d'être un expert ne vous empêche pas d'être extrêmement ennuyant. Avez-vous déjà trouvé un texte écrit par ChatGPT… passionnant ?

Mais comment écrire du contenu pertinent ET intéressant, dans ce cas ?

Les compétences en matière de rédaction et de narration sont aussi importantes que le fait d'être un expert. Si vous n'êtes pas un expert mais un bon rédacteur, appelez-en un. Il peut s'agir de votre client ou d'un consultant engagé pour l'occasion. Et avant de parler d’automatisation, n’oubliez pas que vous n’êtes pas un expert, ne fais pas semblant d’en être un. Cela se verra.

Photographie prise par Alizée Baudez

Utiliser des outils pour gagner du temps

Tous les outils que nous pouvons utiliser chez ASSONANCE ne sont que des outils. Vous pouvez avoir un très gros marteau mais le tenir par le mauvais bout. Dommage. Des outils tels que YourText.Guru, Babbar, OnCrawl, KillDuplicate sont de très bons points de départ pour éviter le syndrome de la page blanche. Vous disposez des cartes en main pour analyser et prioriser les informations nécessaire à la création d’un bon contenu. Mais au final il faudra vous demander : est-ce que je veux suivre ce que les outils me disent de faire ? Ou bien ai-je l’ambition d’innover, de prendre un autre chemin ?

Je n'hésite jamais à faire exactement le contraire de ce qu'un outil me conseille, parce que je sais quelle est la meilleure information que je souhaite fournir aux internautes.

Mais si votre contenu n’est pas parfait aujourd’hui, pas de problème.
La magie d’Internet permet aussi de mettre à jour tout ce que l’on publie.

Pourquoi automatiser au mieux l’ensemble des tâches relatives à la création d’un contenu

La rédaction n’est que l’étape finale, une fois que vous avez rassemblé les informations que vous voulez exposer et que vous avez défini le discours à expliciter. Il y a tellement de marches différentes à gravir pour arriver à un contenu, que la recherche de l’automatisation de la simple génération des mots rédigés n’est pour moi qu’un détail. Une goutte dans l’océan.

Mais quand on pense à l’ensemble du processus depuis l’idée jusqu’à la publication, il y a de nombreuses étapes qui sont automatisables (sans intelligence artificielle) sans pour autant parler de génération de textes. L’optimisation des process, l’automatisation des conversions d’un format à un autre, le développement de scripts pour faciliter les étapes d’intégration sont autant d’idées qui vous permettent de faire un pas dans le mode de l’automatisation facilement.

Vous pouvez ainsi :

  • accorder plus de temps à des tâches plus intéressantes, comme vous demander de quoi vous allez parler dans ce contenu,

  • préserver la santé mentale de vos collègues et de vous-mêmes en économisant des centaines de clics à la journée,

  • élargir vos horizons avec de nouvelles méthodes, qui peut-être, vous permettront de concevoir d’autres systèmes encore plus efficaces.

Mettons la productivité au service de la créativité. Pas l’inverse.

Bibliographie

  • « Olympics cycling: Marginal gains underpin Team GB dominance », 2012, URL : https://www.bbc.com/sport/olympics/19174302

  • Malcolm Gladwell, Outliers: The story of sucess, 2008

  • K. Anders Ericson et al. « The role of deliberate practice in the acquisition of Expert performance », Psychological Review 100, no. 3 (1993): 369-406

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